Ludivine et moi-même n’avons pas de formation initiale en restauration mais nous avons toutes les deux fait des études qui nous conduisaient à travailler dans un milieu solidaire. En effet, Ludivine a étudié l’économie du développement et moi les sciences politiques, avec une spécialité en coopération internationale et action humanitaire. Concrètement, on se formait pour devenir cheffes de projet dans des ONG.
En parallèle, nous nous sommes rencontrées dans le cadre d’une colocation et avons vécu deux ans ensemble. Pendant ce temps, nous avons effectué notre premier bénévolat toutes les deux. Celui-ci s’est déroulé à Habitat & Humanisme, dans une maison intergénérationnelle proche de l’université, qui avait un concept que nous adorions. Chaque étage était occupé par des personnes aux profils différents (personnes retraitées, femmes seules avec enfant en bas âge, travailleurs étrangers, étudiants…), et cela créait une mixité et une solidarité extraordinaire. Nous nous sommes dit que la ville manquait de lieux permettant à toutes et à tous de se sentir à l’aise et d’échanger avec des personnes qui ne leur ressemblent pas.
C’est pourquoi nous avons continué à nous engager sur des thématiques de solidarité de proximité et d’inclusion, à la Croix-Rouge, dans des centres d’hébergement et de réinsertion… Ce qui nous a donné envie de créer notre propre projet.